cadmium cancerigene santé publique
Des alertes de santé publique se multiplient pour ce métal lourd, connu comme cancérigène certain depuis 20 ans (liens reconnus pour les cancers du poumon, sein, endomètre, prostate, rein et pancréas). On note que la France a la 3° incidence mondiale pour le cancer du pancréas, qui risque de devenir le 1° cancer dans les années 2040, et les causes de cette augmentation ne sont pas claires.
Le cadmium est aussi susceptible de nuire à la fertilité, et au développement du fœtus. Il favorise l’ostéoporose, les pathologies cardiovasculaires.
Il a des effets délétères au niveau cellulaire (induction de l’inflammation, lésion de l’ADN , prolifération cellulaire).
Le Cd s’accumule dans notre organisme avec l’âge (1/2 vie de 20 à 30 ans dans les reins), et sa concentration moyenne augmente depuis 20 ans dans la population, enfants compris. On évalue la contamination par un dosage urinaire.
- on se contamine par l’air, l’alimentation , l’eau potable
Il est dans la croûte terrestre et se concentre lors de l’extraction des métaux non ferreux (batterie nickel/cadmium), de l’utilisation d’engrais phosphatés, de la combustion fossile, de l’incinération et élimination des déchets, du tabac : 1 cigarette contient 2ùg de cadmium.
Il existe 3 types d’engrais en agriculture conventionnelle : les nitrates, les phosphates et le potassium. Les gisements de phosphates contiennent naturellement du Cd, mais de façon +/- importante.
En France, les engrais sont majoritairement fabriqués à partir de phosphates Marocains qui sont riches en Cd. La norme française est de 90 mg de Cd/ kg d’engrais phosphaté (alors qu’en Europe, elle est de 60), certains pays sont à 20 mg.
Le cadmium est donc mis dans le sol, reste dans le sol et ne sort que par la plante.
L’ANSES demande le passage à une norme de 20 mg/kg pour stabiliser la contamination, avec un avis favorable du ministère de la santé. Mais pour des raisons géopolitiques et financières, il n’y a pas d’évolution de cette norme
Il est possible de décontaminer le minerai avec une augmentation de prix des engrais de 6 à 13%.
ON FAIT QUOI en attendant les mesures gouvernementales ( dont on peut évidement stimuler l’élaboration) :
évidement, on ne fume pas,
si besoin, on réoriente notre alimentation, en limitant les céréales (pain, produits de panification, céréales pour enfants) les pommes de terre et dérivés, les pâtes, les épinards (les mollusques, crustacés, et les algues qui en contiennent beaucoup ne représentent qu’une partie très limitée de notre alimentation)
On mange bio (48% de Cd en moins : pas d’engrais phosphaté, mais le sol peut être contaminé avant).
On observe un régime riche en fibres, en protéines, en fer, en zinc, en cuivre